Comment découvrir les traditions des chants harmoniques en Mongolie ?

La Mongolie est un pays riche en traditions et en histoire. Parmi les nombreux trésors culturels qu’elle renferme, les chants harmoniques, appelés Khöömii, occupent une place de choix. Ces chants sont un fascinant mélange de musique et de poésie, une sorte d’écho de l’âme mongole si vous voulez. Leurs sonorités uniques captivent l’auditeur et l’emportent dans un voyage intérieur au coeur des steppes mongoles. Alors, comment découvrir ces traditions des chants harmoniques en Mongolie ? C’est ce que nous allons explorer ensemble.

Une tradition ancestrale

En Mongolie, les chants harmoniques sont une tradition ancestrale. Ils sont nés de l’observation et de l’imitation des sons de la nature. Les Mongols, en symbiose totale avec leur environnement, ont su retranscrire dans leurs chants les murmures du vent, le galop des chevaux ou encore le chant des oiseaux.

La technique du Khöömii consiste à produire deux sons simultanément avec sa voix. Le premier est un bourdon, grave et continu, qui rappelle le vent du désert. Le deuxième est une série de notes aiguës, qui se superposent au bourdon et évoquent des mélodies célestes.

Immersion dans la culture Mongole

Pour découvrir les traditions des chants harmoniques en Mongolie, rien de mieux que de s’immerger dans la culture locale. La Mongolie est un pays qui a su préserver ses traditions et où la musique occupe une place centrale.

Sur place, il est possible d’assister à des spectacles de chants harmoniques, dans lesquels les artistes portent des costumes traditionnels et jouent des instruments de musique mongols. Vous pourrez également rencontrer des maîtres de Khöömii qui pourront vous initier à cette technique particulière.

Les festivals de musique traditionnelle sont également un excellent moyen de découvrir les chants harmoniques. Le plus célèbre est sans doute le festival de Naadam, qui a lieu chaque année en juillet et où les chants harmoniques sont à l’honneur.

Apprendre le Khöömii

Si vous souhaitez aller plus loin dans la découverte des chants harmoniques, pourquoi ne pas apprendre le Khöömii ? De nombreux maîtres de chants proposent des cours, aussi bien en Mongolie qu’à l’étranger.

L’apprentissage du Khöömii demande de la patience et de la persévérance, mais il permet de développer sa voix de manière unique et de se connecter à une tradition millénaire. C’est également une façon de développer son écoute et sa sensibilité musicale.

Les voies du numérique

A l’ère du numérique, il est également possible de découvrir les chants harmoniques en Mongolie sans quitter son canapé. De nombreuses ressources sont disponibles en ligne, que ce soit des vidéos de performances, des documentaires sur la tradition du Khöömii ou des cours en ligne.

Les réseaux sociaux sont également un excellent moyen de découvrir cette tradition. De nombreux artistes mongols partagent leurs performances sur des plateformes comme YouTube ou Instagram. Vous pouvez également rejoindre des groupes dédiés aux chants harmoniques pour échanger avec des passionnés.

La Mongolie, une destination de choix

Si vous avez la possibilité de voyager, la Mongolie est une destination de choix pour découvrir les chants harmoniques. Ce pays, qui a su préserver ses traditions, offre un cadre unique pour s’immerger dans la culture du Khöömii. Entre les paysages des steppes, les yourtes traditionnelles et la gentillesse des habitants, vous ne manquerez pas d’être charmés.

En somme, découvrir les traditions des chants harmoniques en Mongolie est une aventure passionnante, qui vous emmènera au coeur d’une culture riche et préservée. Que ce soit sur place, par l’apprentissage du Khöömii, ou via les voies du numérique, de multiples possibilités s’offrent à vous pour partir à la rencontre de cette tradition musicale unique.

Le chant diphonique mongol et son patrimoine culturel

Le chant diphonique, autrement appelé Khöömii, est bien plus qu’une simple pratique musicale en Mongolie. Il s’agit d’une composante essentielle du patrimoine culturel mongol. L’UNESCO l’a d’ailleurs reconnu comme tel en l’inscrivant sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2010.

La province de Khovd, dans l’ouest de la Mongolie, est considérée comme le berceau du Khöömii. Les chants diphoniques sont perçus comme une véritable forme d’art, liant poésie, musique et philosophie. Ils sont généralement accompagnés d’instruments traditionnels tels que le Morin Khuur, un violon à deux cordes joué avec un archet.

Le chant diphonique est une technique vocale complexe qui requiert une grande maîtrise. Il s’agit pour le chanteur de produire deux sons simultanément : un son de base, grave et stable, et un autre son, mélodieux et fluctuant.

Des chercheurs comme Johanni Curtet, ethnomusicologue spécialisé dans le chant diphonique mongol, ont largement contribué à la connaissance et à la diffusion de cette tradition en Occident. Des initiatives telles que l’Anthologie Khöömii, une archive sonore réalisée par Routes Nomades, permettent de conserver et de partager cette tradition millénaire.

La place du Khöömii dans la société mongole

En Mongolie, le Khöömii occupe une place prépondérante dans la société. Il est présent dans la vie quotidienne des habitants, mais aussi lors d’événements spéciaux et de célébrations.

Dans la capitale, Oulan Bator, de nombreux concerts et spectacles mettent en avant les chants harmoniques. Par exemple, le Théâtre National de Mongolie propose régulièrement des représentations incluant du Khöömii. Mais le chant diphonique n’est pas réservé à la scène, il fait partie du quotidien des Mongols et s’entend dans les foyers, dans les écoles et dans les rues.

L’apprentissage du Khöömii est également très répandu en Mongolie. À l’école, les enfants apprennent cette technique vocale dès le plus jeune âge. Les maîtres de chants transmettent leur savoir de génération en génération, assurant ainsi la pérennité de cette tradition.

Il est à noter que le Khöömii n’est pas seulement une pratique réservée aux hommes. De plus en plus de femmes s’adonnent à cet art et contribuent à son évolution.

Le Khöömii, ce chant diphonique emblématique de la Mongolie, est un trésor culturel qui fascine autant qu’il interpelle. Cette pratique musicale ancestrale, qui a su traverser les siècles sans perdre de sa superbe, offre un voyage sonore unique en son genre. Que vous soyez sur place à Oulan Bator, en pleine immersion dans les steppes, ou que vous exploriez cette tradition depuis chez vous grâce au numérique, le Khöömii ne manquera pas de vous toucher.

Il est certes un défi de maîtriser cette technique vocale, mais la beauté du voyage en vaut la peine. Du bourdonnement des cordes vocales à la mélodie céleste qui s’en échappe, le chant harmonique mongol est une expérience sonore à vivre. À travers le Khöömii, c’est toute la richesse et la profondeur de la culture mongole qui se révèle.

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